L'Union européenne ou le déni de démocratie

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, ne s'est toujours pas remis de l'échec de la Constitution européenne depuis le double non des peuples français et néerlandais. A tel point qu'il a toujours cherché le moyen de contourner cette double censure populaire. Il semble l'avoir trouvé avec la présidence allemande de l'Union européenne pour le premier semestre 2007. Il s'est ainsi déclaré confiant dans le fait que la chancelière, Angela Merkel, réussira à faire progresser le dossier de la Constitution européenne "sans tout reprendre à zéro"afin "que soit préservée la substance du traité constitutionnel". La chancelière elle-même a déclaré que l'UE "avait besoin d'une Constitution si elle veut conserver sa capacité d'action".

Jean Claude Juncker

Je partage l'idée qu'il faille une Constitution pour que l'Europe fonctionne mieux. Mais il semble échapper à nos deux protagonistes que la Constitution "Giscard" est devenue obsolète. Elle a été refusée par les peuples français et néerlandais après un processus démocratique. Alors, puisque Monsieur Juncker et ses pairs ont mal travaillé ils ne leur restent plus qu'à se remettre à l'ouvrage. Une autre Constitution, qui préservera la substance de l'expression populaire des peuples français et néerlandais, devra voir le jour. N'en déplaise à Monsieur Jean-Claude Juncker cela porte un nom : le respect de la démocratie. A inscrire en préambule de la future Constitution européenne.