En 2007...rien ne change

Publié le par Veritas

En lisant le numéro du quotidien de référence, "Le Monde", en date du 02 janvier, je n'ai pu m'empêcher de voir rouge. Un journaliste a en effet trouvé le moyen, dans un article de huit lignes, de dénaturer totalement la réalité des violences urbaines de la Saint-Sylvestre. Sous le titre "Nuit du Nouvel An : 313 véhicules incendiés" on peut lire cette chose tout à fait surprenante :

"Selon un bilan arrêté à 6 heures du matin, lundi 1er janvier, 313 véhicules ont été incendiés, 83 autres ont été brûlé par propagation..."

A la lecture de cette phrase il me semble que le bilan est donc de 396 véhicules incendiés. Pourtant le titre de l'article est sans appel "Nuit du Nouvel An : 313 véhicules incendiés". Ainsi les 83 autres brûlés par propagation n'entreraient pas dans le bilan des violences urbaines. Sous quel prétexte ? Que ces véhicules n'étaient pas directement visés par les incendiaires. Décidemment dans ce pays, afin d'édulcorer la gravité de la situation, on sombre dans le ridicule le plus total. L'important semble de truquer les statistiques et non de regarder la réalité en face. Mais extrapolons un peu en appliquant cette thèse stupide de la propagation aux attentats du 11 septembre. Si on estime, de l'avis même des responsables d'Al-Qaïda, que les terroristes ne s'attendaient pas à voir les deux tours s'ecrouler sous l'impact des deux avions, doit-on considérer les victimes de l'effondrement du World Trade Center comme des victimes directes ou plutôt comme des victimes par propagation ? Faut-il dès lors les comptabiliser dans le bilan des attentats du 11 septembre 2001 ? J'invite les lecteurs à poser cette question aux responsables du journal de référence.

Un peu plus loin, deux lignes à peine, on apprend la chose suivante :

"Il n'y a pas eu d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre."

Il existe apparemment une catégorie en France, les jeunes, qui auraient tendance à s'affronter régulièrement avec les forces de l'ordre. Tous les jeunes ? Une majorité ? Une minorité ? On ne sait pas vraiment même si la généralité qu'implique la phrase du journaliste semble sans appel. Pourtant lorsque des trentenaires commettent des actes de délinquance on ne dit pas "Des trentenaires ont...". On peut appliquer cela à toutes les autres tranches d'âges. Alors pourquoi cette généralisation insultante pour l'ensemble de la jeunesse française ? Cette manipulation sémantique sert-elle à masquer l'origine ethnique ou religieuse de ces "jeunes" ? Et lorsque des personnes, fussent-elles jeunes, incendient des voitures, pillent des commerces, tuent ou agressent des policiers ne sont-elles pas avant tout des voyous, des délinquants, des meurtriers ? Là encore je ne peux qu'inviter mes lecteurs à poser ces questions à la rédaction du quotidien de référence.

Publié dans Désinformation

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