Les paranoïaques ne s'excusent pas

Publié le par Veritas

Dans les semaines qui précédèrent les élections présidentielles américaines de novembre 2004 une rumeur circula sur le net puis dans les médias classiques : l'administration Bush savait depuis longtemps où se cachait Ben Laden et attendait le moment propice, comprendre quelques jours avant l'élection présidentielle, pour l'arrêter et permettre à Georges W. Bush d'être confortablement réélu. Cette rumeur fut reprise par de nombreuses personnalités du show-biz, des intellectuels, des journalistes et même par des "spécialistes" en géopolitique. Elle fut érigée comme une vérité absolue qui ne saurait être contredite sauf à être soupçonné d'être un partisan de la réélection du Texan. On connait la suite. Ben Laden ne fut pas arrêté et Georges W. Bush malgré tout réélu confortablement. D'excuses ou d'explications de la part des défenseurs de la rumeur les citoyens n'en eurent aucune.

Malgré cette expérience ridicule de paranoïa collective voilà que deux ans plus tard les mêmes nous ont servi un couvert identique. Cette fois c'était la condamnation à mort de Saddam Hussein le 05 novembre, par un tribunal irakien, qui allait servir de prétexte à cette nouvelle entreprise paranoïaque. Cette condamnation, qui était tombée deux jours avant les élections législatives américaines, ne devait servir selon nos paranoïaques qu'à faire remonter les intentions de vote des Républicains en difficultés dans les sondages. Peu importait que cette condamnation ne puisse avoir d'influence sur le corps électoral américain, peu importait que cette condamnation à 48 heures des élections ne soit que le fruit du hasard d'une procédure longue et difficile. Peu importait enfin que l'administration Bush ait fait pression pour que le procès soit terminé au printemps et qu'elle ne maîtrisait nullement la justice irakienne. L'important était de pouvoir diaboliser toujours et encore l'astre noir de la politique américaine : Georges W. Bush. Une nouvelle fois les délires de nos paranoïaques furent complaisamment relayés par les médias français, une nouvelle fois ils se trompèrent sur toute la ligne et une fois encore nous attendons vainement des excuses ou à tout le moins un début d'explication. Nous risquons d'attendre longtemps. Jusqu'à la prochaine crise de paranoïa. 

Publié dans Désinformation

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