Il n'y a plus de justice en France

En l'espace d'une semaine, une toute petite semaine, la justice française vient de perdre le peu de crédibilité qui lui restait. Qu'on en juge plutôt :

- Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, remarquons au passage le manque de tact de la justice française auprès des veuves des victimes, était libéré le terroriste Philippe Bidart, fondateur et chef historique d’Iparretarrak (IK), qui commettait ses attentats au nom de l’indépendance du Pays Basque français. Il est responsable de la mort de deux CRS et d'un gendarme. Détenu depuis le 20 février 1988 et bien que condamné en 1992 et 1993 à deux peines de réclusion criminelle à perpétuité il a donc été libéré au bout... de 19 ans. Voilà ce que vaut la vie de deux CRS et d'un gendarme dans notre pays : 19 ans. Drôle de conception de la perpétuité. A t-il émis des excuses ou des regrets durant cette période pour justifier cette clémence ? NON. Pire, sa sortie de prison s'est transformée en un meeting politique indécent durant lequel il a justifié le "combat" de son organisation, le tout en langue basque. Meurtriers de trois membres des forces de l'ordre, n'ayant exprimé aucun regret et faisant l'apologie de ses crimes à peine sortie de prison, quel bel exemple pour la jeunesse de notre pays. Ce n'est pas avec ce genre de traitement que l'on risque de dissuader ceux qui aspirent au terrorisme dans notre pays.

- Le hasard faisant bien les choses, on avait appris deux jours plus tôt, le 12 février, l'arrestation en Italie de quinze membres d'une formation marxiste léniniste affiliée aux Brigades rouges. Extrêmistes qui s'apprêtaient selon les enquêteurs à commettre un attentat. Mais ce qui est intéressant pour notre sujet c'est que l'on apprenait également que parmi ces quinze personnes figurait un certains Alfredo D'Avanzo qui n'est rien moins que le chef de cette structure terroriste. Or celui-ci avait été condamné en 1982 à dix ans de prison pour attaque à main armée. Appréhendé le 20 janvier 1998 à Paris sur mandat d'arrêt italien, il avait été remis...en liberté quelques jours plus tard sur décision de la cour d'appel française !!! Si la police italienne n'avait pas bien fait son travail, la justice française porterait une nouvelle fois la responsabilité morale d'un ou de plusieurs morts. Mais il faut croire que la justice française se plait à se spécialiser dans la relaxe des terroristes italiens d'extrême-gauche.

 - Car personne bien entendu n'a oublié la lamentable histoire de Battisti. Ex-membre des "Prolétaires armés pour le communisme", il a été condamné en 1988 par contumace à la prison à vie par la Cour d’Assises de Milan pour deux meurtres perpétrés en février 1978 et en avril 1979, ainsi que de complicité pour deux autres homicides. Certes, la justice française avait donné son accord pour extrader le terroriste italien, réfugié en France, mais l'avait laissé...en liberté ce qui lui a permis d'organiser tranquillement sa fuite. Mais il y a plus grave. Aujourd'hui l'écrivain Fred Vargas, l'une des plus fidèles amies du terroriste d'extrême gauche, fait du lobbying auprès des candidats à la présidentielle afin que le futur président renonce à faire extrader le terroriste. Elle a déjà rencontré Ségolène Royal et François Bayrou. Quant au philosophe Bernard-Henri Lévy, autre ami du tueur, il a déclaré : "J'espère que le prochain président de la République, quel qu'il soit, renoncera à cette extradition, conformément à la parole donnée en son temps par François Mitterrand au nom de la France". La parole de la France à des terroristes !!! C'est pourtant ce même Bernard-Henri Lévy qui condamne les Serbes qui protègent la fuite des criminels de guerre serbes pour échapper au tribunal pénal international de La Haye. Bonjour la cohérence. Et que fait la justice contre ces personnages qui défendent ce criminel, qui tentent de le soustraire à la justice, et qui sait, participent peut-être directement ou indirectement à sa cavale ? RIEN. C'est un peu ce qu'est devenu la justice française : rien ou si peu.